EXPOSITION – Galerie EVASION Waremme – Du 23/11 au 29/12/2024
Past Event
EXPOSITION PERSONNELLE DU 10/05 AU 09/06/2024
Maria Guilbert est née en Pologne en 1973. Elle réalise ses études à l’Université des Arts Plastiques de Strasbourg et travaille, depuis, en Provence. Touchée par les mythes et légendes, c’est avec une sensibilité onirique que l’artiste donne vie à la céramique et fait naitre ces sculptures à la douceur et au mystère d’un univers de rêve. Éloquentes, bien que figées dans un mutisme songeur, les sculptures de Maria Guilbert portent sous leurs paupières tout un monde caché et intime. Ces sculptures semblent alors connectées à une nature encore souveraine dont l’aura vient baigner leur visage d’une auréole mystique. Puissantes et tranquilles, les œuvres de Maria Guilbert sont ces entités conçues d’une union où impénétrables forêts, insondables étendues et brises courant les vallées, sont venues se lover dans le giron de ces corps d’argile.
– Prix du Conseil Général du Salon d’Art Contemporain de Montrouge – Montrouge 2004.
– Prix de peinture du salon de mai – Paris 2000.
– Prix Théophile Schuler décerné par les Amis des Arts et des Musées de Strasbourg – Strasbourg 1995.
« Les contes et les mythes m’inspirent beaucoup. Ils véhiculent des images à la fois riches de sens et mystérieuses. L’association entre l’homme et l’animal notamment et plus largement la nature, m’a toujours passionnée. Mais le conte et le mythe m’intéressent aussi pour le pouvoir inépuisable de suggestion qui leur est propre. Par essence ils se dérobent à la représentation et activent l’imaginaire d’œuvre en œuvre.
Ma technique m’a été inspirée par la gravure. Je travaille par transfert, un peu à la manière du monotype. Cependant, pour permettre le transfert sur une toile tendue, j’ai du trouver une technique très personnelle que j’ai élaborée au fil des années. Je peins au préalable sur un support plastique souple, que je vais ensuite appliquer sur ma toile puis retirer, ce qui va créer une sorte d’impression en négatif. Je vais faire ainsi plusieurs passages consécutifs en superposition. Ce chevauchement me permet de créer une trame vibrante de touches et de couleurs. La peinture acquiert ainsi une vie propre. Le passage d’un support à l’autre accentue la trace de l’outil et crée ses propres présences et absences. Au-delà de la richesse plastique, j’aime la part accidentelle qu’offre une telle technique, mais aussi la distanciation qu’amène le renversement de l’image. Chaque transfert fait apparaître ma vision première d’une manière décalée. Le passage crée un écart entre la toile et mon regard et me permet de considérer l’image d’une façon nouvelle. Le miroir, dont je me sers régulièrement, m’aide à poursuivre ce jeu de renversements permanents. »