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EXPOSITION programmée du 18/02 au 26/03/2023, avec Pablo FLAISZMAN
Troisième exposition personnelle à la Galerie Christine Colon à Liège.

Malgorzata Paszko, née en 1956, à Varsovie en Pologne, s’est installée en France depuis les années 1980 tout en conservant des liens forts avec son pays d’origine. Depuis son enfance elle a connu la campagne à laquelle elle garde un très grand attachement. Cet attachement est évident dans beaucoup de ses peintures, dont certaines semblent tout droit sorties des albums de photographie de son enfance.
Au milieu des années 1970, Malgorzata Paszko va entrer à l’école des Beaux-Arts de Varsovie, qui est renommée. Ce n’est qu’en 1976, Malgorzata Paszko a l’audace de partir à l’école des Beaux-Arts de Paris dont elle rêve et où elle est accueillie dans l’atelier Bertholle. Elle expose alors des œuvres aux formats souvent surprenants, travaillés en techniques mixtes, avec des couleurs sourdes, d’où émane une certaine tristesse à moins qu’il ne s’agisse de détachement et de mise à distance. En 1981, elle reçoit notamment le prix du Salon de Montrouge, ville de la couronne parisienne, alors lieu très important pour la reconnaissance des jeunes artistes.
De ses premiers intérieurs, elle passera à l’extérieur : à la nature, aux paysages, aux arbres en fleurs, aux reflets et aux nuages, mais aussi à la ville et aux atmosphères nocturnes obscures. Ce qui me frappe dans cette production, c’est la manière dont Malgorzata Paszko tient avec force et tranquillité deux faces de son travail. D’un côté, il s’agit bien de paysages et de scènes identifiables : étangs, prairies, orées de forêt, arbres en fleurs, fleurs, champs, mais aussi nuages, jeux de lumière et d’obscurité, mais encore scènes de ville la nuit. En même temps, on ne bascule jamais complètement dans l’extériorité. L’artiste nous ramène chaque fois à la peinture, à la surface, à la matière peinte ou teinte.
Elle ne nous livre ni des images ni des impressions de paysage. Je dirai qu’elle nous livre des atmosphères, une sorte de vapeur ou de brume entre l’objet peinture et l’objet paysage. Yves Michaud (philosophe)

En 1975, École des Beaux-Arts de Varsovie, puis École des Beaux-Arts de Paris.
En 1979, à 23 ans, elle est exposée par la galerie Le dessin dirigée par Claire Burrus à la FIAC.

De nombreuses expositions ont eu lieu, ensuite ; galerie Camomille et galerie Fred Lanzenberg à Bruxelles, galerie Koralewski à Paris. Suivis d’autres lieux en France, Allemagne, Grèce, Pologne et par la galerie Mogabgab Beyrouth, au Liban…
En 1986 -1987, l’artiste a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome.

Malgorzata Paszko s’inscrit dans la mouvance du Paysage revisité.

Chaque artiste acquiert ce que l’on peut appeler la peau de sa peinture ou sa propre texture. Malgorzata s’est appropriée une technique qui consiste à employer une toile non préparée et une peinture très diluée qui traverse le support. Et, ce faisant, la nature qu’elle décrit est d’autant plus mouvante, changeante.

La volonté est dorénavant de transcrire ce qui est le plus important : la lumière.

Les œuvres récentes marquent une nouvelle étape. Non que l’artiste voudrait s’éloigner de ce qu’il faut bien considérer comme une certaine figuration, mais elle prend du recul à l’égard du sujet. Qu’il s’agisse de paysages éloignés ou de plans rapprochés, c’est de lumière dont il s’agit. Les ciels sont vaporeux, diaphanes, quelquefois menaçants. On évoque cette lumière du nord qu’affectionnent les peintres.

Les paysages, zones d’ombre lourde, frondaisons, sous-bois accentuent les jeux d’ombre et de lumière. Et, bien entendu, tout ce qui a trait à l’eau et aux reflets. Lumière dédoublée lorsque le ciel se reflète dans l’étang, de sorte que cette lumière “mange” tout la surface de la toile. Fred Lanzenberg