Nous avons le plaisir de vous inviter à rencontrer les artistes Sophie Laurenty et Luc Mabille, à l’occasion du vernissage de notre exposition. Celui-ci aura lieu le vendredi 22 août de 18h00 à 21h00.
Sophie Laurenty
C’est dans la chair de l’argile que Sophie Laurenty s’approche au plus près d’une vérité. Celle des corps, des songes, des personnalités qui germent dans un regard, qui fleurissent dans les tensions de la peau. Ces figures, silhouettes, et autres anatomies sensuelles, sont les points de jonction de terres amalgamées, composites, qui se mêlent les unes aux autres en un creuset de sensibilité. Ces œuvres, ces individus aux vécus et à l’émotion palpables, des agglomérats de souvenirs, de sensations, où respire une humanité sans limite inscrite dans les formats miniatures pratiqués par l’artiste. Un éternel retour au modèle, à l’humain, à la chair et aux os, mais surtout à la substance des individus, à leur discrète unicité.
-Pierre Hubeaux-Colon
Luc Mabille
Luc Mabille, peintre, professeur (faculté d’architecture de l’Université de Liège) et architecte liégeois, dédie sa peinture à l’observation et à la reproduction de la nature, du végétal, de l’invisible force qui traverse ce règne silencieux. Sous les airs discrets d’une plante muette, c’est pourtant l’intensité et les mouvements d’envahissement de l’espace visuel que Mabille travaille. Cette nature, loin d’être vaincue, s’exprime souvent en d’incontrôlables bourrasques, gerbes et profusions de feuilles et de branches. Un abîme de verdure investit la toile et nous sommes confrontés, en tant que spectateur, à une indomptable vie qui nous étreint intimement. Cette indescriptible résilience, cette essence indestructible mais farouche, ne doivent pas, selon l’artiste, empêcher tout dialogue entre humain et nature. Dans sa dernière série Dunes, c’est au creux des monticules de sable que l’artiste appelle à une rêverie absente, à une introspection automatique, où pensées et désirs vagabondent, emmenés souvent loin de nous-mêmes, au gré des vents qui battent ces havres siliceux.
-Pierre Hubeaux-Colon