Geneviève Van der Wielen, artiste peintre née à Verviers le 3 février 1954.
Elle fait ses études à Liège à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts Saint-Luc de 1972 à 1975, et obtient la Bourse Darchis en 1978.
Une artiste liégeoise, au talent assurément original, qui pratique de manière fort personnelle diverses techniques : huile – acrylique – pastel – dessin ainsi que le monotype linéaire en noir et blanc qui dit-elle, donne au dessin beaucoup de souplesse et de douceur.
Voilà une belle et grande artiste. Ce qui frappe dans ses tableaux, c’est la force de suggestion des structures, l’homogénéité du style. Il n’y a pas de temps mort, pas diminuendo…
Tout est constamment soutenu par la puissance d’un trait qui ne faiblit jamais, un trait qui épouse avec la même vigueur courbes, angles, géométrie savante des formes. Bref, une sorte de densité tactile et plastique, ce qui pour moi, personnellement, fait passer parfois au second plan le sens profond, l’aura symbolique de cette création. Sens et aura qui, je le sais, sont parfois évidemment fondamentaux. Jacques Stiennon
C’est l’évidence : cette peinture-là est indifférente au tintamarre de l’actualité.
Elle va paisiblement à contre-courant de la mode, des écoles, de notre quotidienneté hâtive.
Et même à contre-courant du monde raisonnable. Elle témoigne. En même temps, elle reste «un mystère
en soi car elle dit mieux que nous ce que nous songions (et ce que nous ne songions pas) à dire» ! Ce que Gabriel Germain a écrit de la création artistique en général : mieux dire ce à quoi l’on songe et, même, ce à quoi on n’avait pas songé, s’applique en effet très bien à l’œuvre de Geneviève van der Wielen : nouveauté, étrangeté, cohérence.
Cette peinture-là est donc une proposition à lire lentement. À méditer.
Car elle est un obstacle qui fait trébucher notre raison raisonnante, qui trouble nos limites. Voilà son vrai scandale.
Michel Hubin